Rue Marguerite Thomas-Clement

Rue Marguerite Thomas-Clement

Sanem
Première femme membre de la Chambre des Député·es en 1919
Nom
Marguerite
Clement
Année de naissance
1886
Année de décès
1979
Lieux de résidence
Luxembourg-Ville, Noerdange

Who is she?

Marguerite Thomas-Clement, née le 17 mai 1886 à Luxembourg-Ville, est une des pionnières politiques au Luxembourg. Le diplôme d’institutrice en poche, la jeune femme épouse Xavier Thomas à Stuttgart, en 1917. Sa carrière politique débute avec sa participation aux élections parlementaires en 1919, le premier suffrage universel auquel les femmes sont admises au Luxembourg. Élue, Marguerite Thomas-Clement sera la première femme membre de la Chambre des Député·es, d’abord pour le parti socialiste (SDP), pour se rallier ensuite au parti radical-socialiste.

Cette institutrice trépignante, convaincue et engagée, a probablement changé de métier afin de pouvoir briguer son mandat. La nouvelle députée n’a pas froid aux yeux. Bien qu’elle ne réussisse pas à influencer concrètement la politique, Marguerite Thomas-Clement parvient à animer les débats parlementaires. Elle pointe du doigt les fléaux et injustices sociales de l’époque et portera des sujets tabous à l’ordre du jour. De la condition féminine aux dossiers du travail ou des finances, son spectre d’intérêts est grand. Se faisant la porte-parole des femmes, Marguerite Thomas-Clement critique les conditions de travail et les salaires des ouvrières de l’industrie sidérurgique et des auxiliaires employées auprès de l’Etat. «Messieurs, ces jeunes filles suffisent à tous les devoirs leur incombant et reçoivent un traitement qui, si elles sont seules dans la vie, leur permet à peine de payer le loyer de leur mansarde à la fin du mois et de se nourrir de pain sec et de pommes de terre. » Elle condamne les conditions hygiéniques désastreuses de la clinique d’accouchement au Pfaffenthal.

En 1921, Marguerite Thomas-Clement est élue première femme au conseil communal de Luxembourg-Ville. De 1925 à 1928, elle y siège même en tant qu’échevine. Marguerite Thomas-Clement se rallie également à l’« Action féminine » en 1926. Suite aux rixes politiques qui provoquent la scission du parti, elle rompt avec le SDP et rejoint le parti radical-socialiste. Sa carrière politique s’achève en 1931, année électorale où elle ne sera pas réélue.

En 1979, Marguerite Thomas-Clement s’éteint à Noerdange à l’âge de 93 ans.

Sources :
● http://www.cid-femmes.lu/id_article/91
● Renée Wagener: Sprecherin der Frauen: Marguerite Thomas-Clement, die erste Luxemburger Abgeordnete, dans: Wenn nun wir Frauen auch das Wort ergreifen, Publications Nationales, Ministère de la Culture, 1997, pp. 100-111.

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