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Rue Mère Franziska

Municipality not set
Fondatrice de la congrégation des Franciscaines de la Miséricorde à Luxembourg
Travaille au service des malades et pauvres
Nom
Elisabeth
Dufaing d'Aigremont
Année de naissance
1804
Année de décès
1880
Lieux de résidence
Tintigny - Belgique, Luxembourg-Ville

Who is she?

Fille de Godefroid Dufaing et de Marie-Louise de Nonancourt, Anne Elisabeth Dufaing d’Aigremont naît le 21 octobre 1804 à Izel, en Province de Luxembourg. Elisabeth Dufaing et plus tard ses deux frères seront la descendance de deux lignées nobles cependant appauvries par la Révolution. La petite famille vit d’abord à Tintigny pour aller vivre au Grand-Duché à partir de 1815.
La jeune fille accompagne sa mère dans les quartiers les plus pauvres de la ville, notamment au Stadtgrund, pour apporter son aide. Cette mission influence son avenir. Vers 1817, l’éducation de la jeune fille est confiée aux sœurs de “Sainte Sophie” où elle sera pensionnaire. C’est à cette époque que la jeune fille fait la connaissance de Louise Augustin, qui sera vint-cinq ans plus tard sa première compagne en religion. Les quatre années au lycée “Ste Sophie” lui sont chères et sont le fondement de sa vocation de religieuse. Elle se taillera une robe de religieuse qu’elle portera pour dormir, jusqu’à ce qu’on la surprenne dans cette étonnante chemise de nuit. De retour à la maison, sa mère a d’autres plans pour elle. Elle veut marier son unique fille. Des discussions et des supplications s’ensuivent. Tenace, Elise Dufaing persuade son père de l’emmener en basse ville où se tassent les hospices le long de l’Alzette. Elle commence alors un travail d’infirmière bénévole. Les années difficiles qui suivent la Révolution de 1830 mettent la famille à rude épreuve et lui enlèvent le père et le frère Eugène. La jeune femme doit s’occuper, à la fois, de sa mère qui se remet très mal de ces pertes et de son frère Henri. Trois ans plus tard, sa mère succombe à son chagrin. Henri se marie.

Les conditions de vie de la Ville forteresse de Luxembourg sont fort désolantes, à l’époque. Une carence d’eau propre, doublée d’une absence de canalisations, sans oublier le manque d’air dans les petites ruelles, contribuent à un manque d’hygiène frappant. Elise Dufaing a fort à faire à l’hospice des Sœurs de Sainte Elisabeth, où elle est pensionnaire. La bienfaitrice apporte des vivres et mendie des bottes de paille fraîche qu’elle charge sur ses épaules pour renouveler les grabats des pauvres. Elle passe des heures au lavoir.

Si Elise Dufaing est déterminée à aider les plus démunis, elle hésite cependant à choisir entre les ordres religieux. En fin de compte, d’autres lui imposent son choix: le prêtre Léonard Suhs, Monseigneur Laurent et le collège médical, qui voient l’urgence et l’importance des soins à domicile, veulent fonder une nouvelle congrégation. Ensemble avec son amie, Elise Dufaing fonde la congrégation des Franciscaines de la Miséricorde, à Luxembourg. La prise d’habit est fêtée le 30 mars 1850. Elise Dufaing prend le nom de Sœur Françoise.

Son travail au service des malades ne passe pas inaperçu et d’autres Sœurs souhaitent rejoindre la nouvelle congrégation. L’affluence est tellement grande que les Sœurs devront déménager quatre fois en cinq ans. Mère Françoise devra se battre toute sa vie pour garder l’indépendance de sa congrégation. Victime de son dévouement, la religieuse se voit proposer de prendre en charge la prison des femmes. Elle écrit dans un courrier: « L’amélioration du sort des malheureuses prisonnières répond si bien à la tâche que nous nous sommes imposée que je ne puis refuser d’y contribuer.» Suivent alors des années de labeur marquées par l’épidémie de choléra qui se manifeste une première fois en 1854 et une deuxième fois en 1865.

Atteinte de la goutte de plus en plus lancinante, Mère Françoise décède le 16 juin 1880.

Sources:
● Anne-Marie Leyder: Elisabeth Dufaing, Imprimerie St Paul, Luxembourg, 1980.
● Soeur Irène Bock de la Congrégation des Franciscaines de la Miséricorde.

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