Rue Marie et Joseph Hackin

Rue Marie et Joseph Hackin

Luxembourg
Associée aux travaux de son mari l'orientaliste et l'archéologue Joseph Hackin
Sous-lieutenant du Corps féminin de la France libre
Nom
Marie
Parmentier
Année de naissance
1905
Année de décès
1941
Lieux de résidence
Rombas, Ars-sur-Moselle, Paris - France ¦ Tokyo - Japon ¦ Afghanistan

Who is she?

Marie naît le 7 septembre 1905, troisième d’une famille de cinq enfants, à Rombas en Moselle annexée par l’Allemagne. Son père, Jean Parmentier, luxembourgeois, y avait émigré en 1894 pour y trouver un emploi de chef de triage.

Marie fait sa scolarité à Rombas avant que sa famille déménage en 1924 à Ars-sur-Moselle où Jean Parmentier devient cafetier. Marie, surnommé Ria, devient auditrice libre à l’École du Louvre à Paris et en septembre 1928, elle épouse Joseph Hackin, archéologue et philologue, conservateur au musée Guimet depuis 1923. A partir de là, elle est étroitement associée aux recherches de son mari, aussi bien dans le cadre de ses missions en Orient que dans ses travaux scientifiques au musée Guimet.

En 1929 et 1930 avec Joseph, Ria séjourne pour la première fois en Afghanistan au sein de la Délégation archéologique française en Afghanistan (DAFA). En 1930, elle s’installe à Tokyo où son mari dirige la maison-franco japonaise.

A partir de 1934, les époux Hackin entament leurs missions de fouilles en Afghanistan. Ria reprend notamment -sous la direction de son mari- un des deux chantiers de fouilles du site de Begram à 60 km de Kaboul en 1937. C’est elle qui met à jour le « trésor de Begram ». Ria filme, d'abord en noir et blanc puis en couleur, les sites archéologiques et les paysages afghans. Elle présente ce film documentaire au Luxembourg le 14 novembre 1938 après avoir accompagné Joseph en Suède, à Berlin puis à Amsterdam pour une série de conférences.

En septembre 1939, Joseph Hackin est mobilisé comme capitaine, puis comme commandant, attaché à la Légation de France à Kaboul. Refusant l’armistice, après avoir adressé, le 5 juillet 1940, un message d’adhésion au général de Gaulle, les époux Hackin rejoignent Londres en octobre 1940.

Marie participe à la mise sur pied du Corps féminin de la France libre dans lequel elle sert comme sous-lieutenant, avec les premières volontaires dès le 7 novembre. Elle reçoit une formation militaire à l’OCTU (Officer Cadet Training unit).

Désignée pour accompagner son mari, chargé du Département des Affaires extérieures, dans une longue mission en Asie, elle embarque le 20 février 1941. Le cargo qui les transporte, le Jonathan Holt, est torpillé le 24 février 1941. Les époux Hackin disparaissent en mer, entre l’Ecosse et les îles Féroé.

A titre posthume, Marie reçoit plusieurs décorations, notamment la Croix de Guerre 1939/45 avec palme et la Médaille Commémorative 39-45. Le musée national d'histoire et d'art du Luxembourg réalise, avec le concours du musée Guimet, l’exposition « Joseph et Ria Hackin, couple d'origine luxembourgeoise au service des arts asiatiques et de la France » en 1988.

Sources:
● https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/marie-hackin
● https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_Hackin

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