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Rue Lise Meitner

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Physicienne
Renommée pour ses travaux sur la radioactivité et la physique nucléaire
Nom
Lise
Meitner
Année de naissance
1878
Année de décès
1968
Lieux de résidence
Vienne - Autriche ¦ Berlin - Allemagne ¦ Stockholm - Suède ¦ Bramley - Angleterre

Who is she?

Troisième fille des huit enfants de Hedwig Skorvan et de Philippe Meitner, Lise Meitner naît le 17 novembre 1878 à Vienne. Une erreur administrative fait que son jour de naissance sera enregistré le 7 novembre. La jeune Lise grandit dans un environnement familial libéral, intellectuel fortement influencé par la musique et la culture. Ses relations avec ses parents sont très étroites et chaleureuses. Son père, avocat, est très progressiste. Animé par des réflexions sur la santé, Philippe Meitner défend à ses filles de porter des corsets. Sur le plan éducatif, il insiste sur une instruction équitable pour tous ses enfants. C'est ainsi que les cinq filles de la famille reçoivent une éducation supérieure, dans une société où l'école se termine normalement pour les jeunes filles à l'âge de quatorze ans. L'université autrichienne qui ouvre ses portes aux femmes en 1897, reçoit Lise en 1901 où elle suit, entre autres, les cours en physique de Ludwig Boltzmann.

Sans perspective d’un emploi dans la recherche à Vienne, la jeune femme pense s’installer à Paris afin de travailler avec Marie Curie. Finalement, elle change d’avis et part pour Berlin en 1907 afin de suivre les cours de Max Planck. L'université allemande n'est alors pas encore ouverte aux femmes et Lise doit obtenir l'autorisation du professeur pour assister à ses cours. Planck, globalement opposé à l'éducation des femmes mais ouvert aux « exceptions », accepte Lise Meitner, pour laquelle il sera ensuite un soutien important. “…Außer meinen Eltern hat kein anderer Mensch einen so starken Einfluss auf meinen Lebensweg gehabt wie er. Die Studienzeit bei ihm war ausschlaggebend für meine ganze spätere Entwicklung.“ La jeune physicienne est rapidement remarquée. Le chimiste Otto Hahn, assistant à l'institut dirigé par Emil Fischer et désireux de collaborer avec un physicien, propose à Lise Meitner de travailler avec lui : c’est le début d'une collaboration de trente ans qui se concentre essentiellement sur la radioactivité. Ils deviennent réputés pour leurs travaux, notamment pour la découverte du protactinium en 1918. La jeune femme fera la connaissance de nombreux intellectuels de renommée entre autres Albert Einstein. Elle a des prétendants mais ne se mariera jamais.

Indépendamment de ses travaux avec Otto Hahn, Lise Meitner mène des recherches pionnières en physique nucléaire et fera de nombreuses découvertes en matière de fission. Si Lise ne contribue pas activement au développement de la bombe atomique, ses recherches dans ce domaine seront quand même importantes: « Natürlich hatte ich seinerzeit keine Ahnung, dass meine rein wissenschaftlichen Untersuchungen zur Konstruktion einer Bombe führen würden. Und als die Möglichkeit erkannt war, wünschte ich sehr, sie würden nicht realisierbar sein. Jetzt kann ich nur sehnlichst hoffen, dass die Menschen die Mahnung, die in einem so furchtbaren Zerstörungswerkzeug an sie gerichtet wird, nicht überhören werden ».

Son origine juive la contraint à fuir l’Allemagne en 1938 et elle part en exil en Suède d’où elle continue ses recherches. Lise Meitner prend la nationalité suédoise en 1949. Après la guerre, Lise Meitner avoue ses regrets d'être restée en Allemagne après l'avènement du nazisme. Elle se montre également critique vis-à-vis des scientifiques qui, bien que ne partageant pas l'idéologie nazie, ont travaillé sous le régime hitlérien: parmi eux, Otto Hahn. Elle lui reproche la futilité d'une résistance passive et d' une aide apportée à quelques amis, face à l'ampleur des crimes commis.

Mais la physicienne ne rompt pas avec l’Allemagne, même si elle garde des sentiments ambigus. Elle y retourne à plusieurs occasions mais part vivre en Angleterre en 1960 pour être près de sa famille. La vielle dame meurt à Cambridge en 1968, peu avant d'atteindre 90 ans. L'inscription sur sa tombe a été écrite par son neveu Otto Frisch : «Lise Meitner, a physicist who never lost her humanity».

Sources:
● Lore Sexl et Anne Hardy: Lise Meitner, Rowohlt Taschenbuchverlag, 2002.
● Patricia Rife: Lise Meitner: ein Leben für die Wissenschaft, Claassen Verlag, 1992.

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